L’essentiel de l’assurance maladie pour un séjour au pair réussi

Une fois votre mission au pair confirmée pour les États-Unis, l’Irlande ou toute autre destination, l’étape des préparatifs commence. Être prêt à vivre une expérience unique à l’étranger ne suffit pas : imaginez être cloué au lit par une grippe à New York ou devoir faire face à une appendicite à Sydney. Sans une bonne assurance santé, ces mésaventures peuvent rapidement transformer un séjour de rêve en cauchemar. Explorons ensemble les différentes options d’assurance maladie disponibles pour un séjour au pair à l’étranger.

La CEAM: le passeport santé pour les Au pair qui restent en Europe

La Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) est le « must have » pour tout au pair qui se rend dans un pays de l’Union Européenne. Elle fonctionne comme une carte vitale Européenne, permettant de recevoir de soins médicaux dans les mêmes conditions que les résidents locaux, dans tous les pays membres de l’UE, ainsi qu’en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse. La CEAM est particulièrement pratique pour les séjours en Europe, car elle garantit une continuité des droits en matière de santé sans forcément nécessiter une assurance privée complémentaire. Toutefois, la CEAM ne couvre pas tous les frais de santé et n’est pas valable en dehors de l’Europe.

Les conditions pour bénéficier de la CEAM:

Pour bénéficier de la CEAM, il est indispensable de conserver un domicile en France et d’être affilié à la Sécurité sociale française. La carte doit être demandée avant le départ via votre espace client Ameli, idéalement un mois à 15 jours à l’avance pour vous assurer de la recevoir à temps. Si vous devenez résident permanent d’un autre pays de l’UE, c’est l’assurance maladie locale qui fournit la CEAM pour bénéficier de soins dans l’UE, par exemple pour retour ponctuel en France.

Qu’est ce qui est couvert par la CEAM ?

La CEAM couvre les soins médicalement nécessaires (urgents – accidents – inopinées) lors d’un séjour temporaire, tels que les consultations chez le médecin, les hospitalisations, et les médicaments prescrits. Les remboursements sont effectués selon les règles du pays d’accueil, ce qui signifie que certains frais peuvent rester à votre charge. Par exemple, dans certains pays, les consultations médicales peuvent être partiellement remboursées, et les coûts de médicaments peuvent varier. Par ailleurs, la CEAM ne couvre pas les frais de rapatriement ni les soins dispensés dans des cliniques privées, ce qui représente des limites importantes à prendre en compte (source : https://www.international-sante.com/assurance-voyageur-etudiant/conseils/CEAM/ )

Régime local de santé: ce que vous devez savoir !

Pays où les Au pairs peuvent accéder au régime local:

Dans certains pays, les au pairs peuvent s’inscrire auprès de l’assurance maladie locale, offrant ainsi une couverture de base pour les soins médicaux. C’est le cas au Royaume-Uni avec le National Health Service (NHS), où les au pairs peuvent accéder aux soins gratuitement ou à faible coût, à condition d’être enregistrés auprès du NHS. Cette possibilité dépend souvent du statut des au pairs dans le pays de destination, qui peut être considéré comme un emploi ou un programme d’échange. Toujours au Royaume-Uni, les au pairs doivent percevoir une rémunération, le minimum étant le National Minimum Wage ou le National Living Wage, ce qui permet de s’inscrire au NHS.

Il est donc indispensable de bien se renseigner sur le statut des au pairs et le type de visa nécessaire selon la destination.

Pays où le régime local n’est pas accessible aux Au pairs:

Dans certains pays, l’accès au régime local de santé est limité, voire inexistant pour les au pairs. C’est le cas notamment des États-Unis, où le système de santé est principalement privé et extrêmement coûteux. Sans une assurance santé privée, une simple consultation médicale peut coûter bien plus de 100 $, une analyse de sang peut atteindre les 3 000 $ et une hospitalisation pour une appendicite peut facilement dépasser les 10 000 dollars et atteindre jusqu’à 30 000 $. En Australie, bien que les résidents permanents bénéficient du système public Medicare, les au pairs ne sont pas éligibles et doivent souscrire une assurance privée pour éviter des coûts élevés. Par exemple, une chirurgie pour une appendice peut coûter 6 000 dollars australiens, tandis qu’une consultation de généralise de 15 minutes peut s’élever à l’équivalent de 70€.

Il est donc essentiel de bien se renseigner sur les conditions d’accès aux soins dans le pays de destination et de prévoir une assurance adaptée pour éviter de ruiner votre expérience… au sens propre comme au figuré !

Les Assurances privées: la sécurité totale

Les assurances spéciales Au pair:

Pour pallier les limites des régimes locaux ou de la CEAM, de nombreuses compagnies d’assurance proposent des formules spécialement conçues pour les au pairs. Ces assurances voyage s’adaptent à la durée du programme et offrent une couverture étendue incluant les soins médicaux d’urgence, les consultations, les hospitalisations, et les frais de rapatriement, voire de responsabilité civile et de prévoyance. L’assistance rapatriement qui est particulièrement importante pour les destinations lointaines ou isolées, car le coût d’une évacuation sanitaire peut dépasser les 40 000€, et ni l’assurance maladie ni la CEAM ne couvrent ces frais.

Cependant, ces contrats santé privés comportent des limites et un certain nombre d’exclusions, comme les soins liés à des conditions médicales préexistantes ou les soins non urgents. Les coûts de ces assurances temporaires varient en fonction des garanties et des option choisies ainsi que de la destination, mais elles représentent un investissement essentiel à la tranquillité d’esprit des jeunes au pair.

Les autres assurances possibles:

Pour les missions au pair de longue durée, il est possible de souscrire une assurance santé expatrié, qui présente l’avantage principal d’une couverture adaptée à vos besoins pour toute la durée de votre séjour, sans limite dans le temps. Contrairement aux contrats temporaires au pair, les garanties ne se limitent pas aux urgences ou aux accidents, et antécédents médicaux peuvent être couverts sous conditions. Afin de faciliter vos recherches et d’identifier la meilleure solution pour vous, pensez à utiliser les comparateurs d’assurances.

Que ce soit par le biais de la CEAM, du régime local, ou d’une assurance privée, il est indispensable pour les jeunes au pair de bien se protéger contre les aléas de la santé. Chaque destination a ses particularités, et il est important de bien s’informer avant de partir pour profiter de son séjour sans risques.

Pour les derniers réfractaires qui argumenteront en me disant « Perso, je suis en pleine forme, je n’ai pas besoin de tout ça », je leur répondrai « gardez en tête que 100% des personnes qui ont eu recours à l’assurance étaient en bonne santé avant d’avoir recours à des soins médicaux ». Alors oui, souscrire à une assurance complémentaire coûte un peu d’argent, mais votre santé est un bien précieux…

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Voyagement vôtre…

Patricia